samedi 28 janvier 2017

Beppu: de l'enfer à la détente




Beppu est station thermale réputée et très fréquentée au Japon grâce à ses nombreuses sources chaudes et ses différents types de onsens pour lesquels Japonais et touristes se déplacent en masse pour passer un moment de détente. Elle est aussi présentée comme la ville aux "8 enfers" correspondant à 8 lieux où l'on peut admirer les spectacles de la géothermie, comme des fumerolles ou des marmites de boues.


Notre séjour à Beppu fut assez bref, nous sommes arrivés en fin d'après-midi, un jour de forte pluie, nous n'avons pas pu découvrir les 8 enfers de Beppu, mais avons au moins pu profiter d'un moment de détente!


Ryokan chez Yamada Bessou


Déjà grâce à notre hôte: nous avons logé à Beppu dans un "ryokan", l'hébergement traditionnel au Japon, chez Yamada Bessou. Dès notre arrivée on nous a offert un thé vert, que nous avons dégusté dans un petit salon charmant. Cela tombait bien qu'il pleuve dehors, car on était confortablement assis à l'intérieur, sans avoir l'impression de passer à côté de quelques chose. Le lieu est si caractéristique de l'habitat Japonais qu'on apprécie d'y passer du temps, à admirer la décoration et la vue sur le jardin japonais. 

couloir donnant sur le jardin

Jardin japonais

Le ryokan possède ses propres onsens, un en intérieur et un en extérieur que nous avons testé le lendemain matin, juste avant de déguster le petit déjeuner traditionnel japonais, servi sur une table basse dans une pièce de type washitsu, pièce au sol en tatami et aux murs composés de portes coulissantes en bois et papier. Nous avions par ailleurs bien sûr dormi dans une chambre de type japonais, sur des futons avec le tatami pour seul sommier. Le dépaysement total !

chambre japonaise du ryokan


Hyotan Onsen à Beppu


Malgré cela, nous avons quand même tenu à sortir pour tester un onsen public bien noté dans le guide Vert, Hyotan Onsen, à quelques minutes en voiture du Ryokan.
Cet onsen est dans un bâtiment relativement moderne qui présente peu d'intérêt touristique, mais il nous a plu pour son choix assez large de type de bains : plusieurs bains chauds de différentes températures en intérieur et extérieur, des cascades d'eau hydromassantes, un hammam chauffé grâce à la géothermie et aussi des bains de sables, une expérience que l'on souhaitait tester pour notre culture personnelle ! 
Si les autres bains sont séparés homme et femme, le bain de sable est mixte. On nous remet une yukata que l'on doit revêtir, puis on nous amène dans une pièce avec de grands bacs à sable. Et à l'aide d'une pelle on se creuse son propre trou, dans lequel on s'allonge pour se recouvrir de sable. Quand on n'a pas l'habitude, il est difficile de se détendre, on a l'impression de s'enterrer vivant, mais cela reste une expérience assez inoubliable!
Il est possible de se restaurer au sein de l'établissement, et aussi de déguster un oeuf cuit grâce à la géothermie. 

oeufs cuits grâce aux sources chaudes

Prendre un ferry pour l'île de Kyushu


Notre séjour fut aussi bref car nous avions prévu de prendre le lendemain matin un ferry pour l'île de Kyushu, les différents départs sont assez espacés, et il faut compter plus de deux heures de trajet, il ne nous fallait pas perdre de temps. Le ryokan était aussi idéalement placé quand on souhaite prendre un ferry, car situé très proche du port sans l'inquiétude de se perdre !

dimanche 22 janvier 2017

Matsushima, sa baie, ses îles, ses temples

Matsushima est la première ville de la "province" japonaise que nous avons visitée juste après Tokyo. Matsushima et sa baie font partie des sites incontournables à visiter au Japon selon beaucoup de guides touristiques, notamment le Guide Vert. Matsushima est classée parmi les trois plus beaux paysages du Japon avec Miyajima à Hiroshima et Amanohashidate à Kyoto.

Il nous a fallu environ 4h pour visiter l'île de Fukuurajima, le temple Zuiganji, visiter quelques boutiques, et profiter de la vue sur la baie depuis le parc Saigyô Modoshi no Matsu.
Matsushima est une ville très agréable à visiter car les principaux lieux d'intérêt sont proches les uns des autres.


Panoramas sur la baie de Matsushima

La baie de Matsushima, ce sont environ 260 îles, certaines n'étant visibles que par voie maritime (d'où les nombreuses croisières proposées pour les touristes pour partir les admirer), mais la ville étant entourée de collines, on peut aussi apprécier une vue d'ensemble en gardant les pieds sur terre.

Matsushima avait été touchée par le tsunami de 2011, mais plutôt bien préservée grâce à ses nombreuses îles qui avaient stoppé une partie des vagues. On remarque cependant des routes qui ont été déviées, sûrement suite à cela, Les japonais l'évoquent encore en appréciant la vue, le mot "tsunami" se prononçant comme en français, et c'est ainsi l'un des seuls mots que l'on a pu comprendre dans les discussions des gens!

Nous avons logé dans un hôtel dans les hauteurs de la ville, le Petit Hôtel Bistrot Abalon de Mastsushima. Un nom d'hôtel à priori pas très local, et une architecture extérieure qui ne l'était pas non plus. L'hôtel me faisait penser à ces bâtiments que l'on croise dans le Jura ou en Suisse, entre chalet et église de montagne, avec une petite tourelle sur le toit.

Depuis celle-ci justement on a pu admirer dès notre arrivée au soir un  premier panorama sur la baie. Même si des habitations sont au premier plan, on devine bien les îles, et le pont Fukuuarabashi, bien éclairé de nuit, qui fait penser à un sabre laser rouge flottant sur la baie.

vue sur la baie de Matsushima de nuit depuis
le Petit Hôtel Bistrot Abalon
Le lendemain, notre hôte nous conseilla de nous rendre au parc Saigyô Modoshi no Matsu, réputé surtout au printemps pour ses nombreux cerisiers en fleur et la vue sur la baie. En été, à défaut de cerisiers en fleurs, il reste la vue sur la baie !
Nous nous y sommes rendus en voiture, mais le parc est accessible à pied depuis la gare de Matsushima en moins de 30 minutes de marche.

Vue sur la baie de Matsushima depuis
le parc Saigyô Modoshi no Matsu
L'île la plus remarquable est celle de Fukuurajima, la plus grande île de l'archipel, reliée à Matsushima par le pont Fukuuarabashi, le fameux pont rouge de jour comme de nuit, long de 252 mètres sur 3 mètres de large.
vue sur le pont Fukuuarabashi et l'île Fukuurajima



Visite de l'île de Fukuurajima

Plusieurs îles sont reliées à la ville par des ponts, ce qui permet de facilement s'y rendre, sans avoir à réserver une place sur un bateau. De plus, elles sont relativement proches du centre de Matsushima, tout est faisable à pied.

Nous avons choisi de visiter l'île Fukuurajima, située à 15 minutes à pied de la gare Matsushima. La traversée du pont rouge est payante : 200 yens

début de la traversée du pont Fukuuarabashi vers Fukuurajima
En se rendant sur l'île on bénéficie de différents points de vue, déjà sur la ville de Matsushima

vue sur Matsushima depuis le pont Fukuuarabashi 

et sur les côtes de l'île Fukuurajima

côtes et plages de l'île Fukuurajima

Sur l'autre rive démarre une agréable promenade à travers le parc naturel préservé sur cette île, qui abrite de plus de 300 espèces de plantes et arbres.


Entre les arbres, on aperçoit d'autres îles, identifiables grâce à plusieurs tables d'orientation.

île deTokuurajima




Le parcours est aussi ponctué de jardins avec diverses plantations, mais aussi des lieux abrités pour se poser et profiter du calme de l'île. On passe également à côté d'un petit temple.



Matsushima et ses temples
 

De retour à Matsushima, nous avons remonté la rue principale qui longe le port, la RN45, sur laquelle on retrouve de nombreuses échoppes et restaurants. Matsushima est réputée pour ses huîtres, mais quand on débarque de France, ce n'est pas les huîtres que nous remarquons principalement, mais plutôt les différentes brochettes de poulpes et autres poissons "mous" que l'on n'a pas l'habitude de manger chez nous, et qui sont exposés en train de griller.
Cette rue permet aussi d'accéder à toute une zone de temple bouddhiques. Le plus célèbre d'entre eux est le temple Zuiganji, le plus important de la région du nord du Japon, la région de Tohoku.
L'entrée est payantes, 700 yens. Quand nous y étions une partie importante des lieux était en travaux. On commence la visite par la traversée d'un sanctuaire au tombeaux longeant le bas de la colline, certains creusés directement dans la pierre

sanctuaire temple Zuiganji

Puis on arrive sur le bâtiment principal, qu'il est possible de visiter (en retirant ses chaussures à l'entrée bien sûr!)

temple Zuiganji
A côté se trouvent les cuisines du temple dans un bâtiment annexe

cuisine temple Zuiganji
on peut aussi accéder en traversant un agréable jardin japonais à un dernier bâtiment renfermant le musée des trésors du temple.

En ressortant et en empruntant un autre chemin que celui par lequel on est arrivé, on longe d'autres temples de plus faible envergure.



dimanche 15 janvier 2017

Kyoto en 2 jours

Kyoto est présentée comme une ville d'exception au Japon, regroupant à elle seule près de 20% des trésors nationaux du pays. Nous n'avions prévu qu'un jour et demi de visite à Kyoto, ce qui nous semblait peu compte tenu de l'histoire et du patrimoine impressionnant de cette ville. Et pourtant cela nous a suffi ! Kyoto nous a fatigués. Sans doute car il y a trop de monuments à voir et trop de monde aussi. Entre les nombreux étudiants, les habitants et les touristes, on n'a pas retrouvé à Kyoto la quiétude qui nous a tant plu au Japon. Kyoto est une ville bordélique, où les vélo et les piétons traversent sans se soucier de la circulation, qui pourtant est abondante. Traverser la ville pour se rendre d'un temple à un autre demande beaucoup de patience, coincés dans les bouchons, debouts dans des bus bondés. Bien sûr, les quelques monuments que nous avons visités valent le détour, mais au global Kyoto ne figure pas dans les destinations préférées de notre séjour.

Vue panoramique sur Kyoto depuis le Mont Daimonji


Vue sur Kyoto du Mont Daimonji



La ville est entourée de montagnes, nous avons commencé notre découverte de la ville par une petite randonnée sur le Mont Daimonji, qui permet, sans trop d'effort, d'avoir une vue panoramique sur la ville de Kyoto. Cette parenthèse verte, la randonnée traverse majoritairement des forêts de Cèdres géants, est pourtant accessible rapidement depuis le centre de Kyoto.




Le centre ville et ses rues commerçantes

Notre hôtel était proche du centre ville commerçant de la ville. Après avoir déposé nos bagages, nous sommes rendus en quelques minutes de marche seulement sur la très chic rue Shijo, aux vastes trottoirs couverts d'arcades blanches qui n'abritent quasiment que des boutiques de luxe.
Shijo-dori
A partir de cette rue on accède aux galeries commerçantes couvertes de Teramachi et Shinkyogoku.

Ici on trouve des boutiques de tout genre et  pour tout budget, ainsi que de nombreux restaurants. Les arcades sont vastes, on  pourrait facilement se perdre entre les différentes allées, qui donnent aussi accès à des temples !

Galerie commerçante Shinkyogoku

galerie commerçante Teramachi


Kinkaku-ji, le temple du pavillon d'or

Pavillon d'or Kyoto



Le lendemain nous avons commencé par la visite de Kinkaku-ji, le fameux temple du pavillon d'or. Si la vue "carte postale" sur le temple est bien conservée grâce aux nombreuses barrières restreignant l'accès aux public, la visite des lieux n'apporte rien de plus. On ne voit que cela. Pour le reste, il y a tellement de touristes qu'il est impossible de profiter du parc.





Le temple Ryoanji et son jardin de pierres


Jardin de pierres - Temple Ryoanji
Heureusement, assez proche du temple Kinkaku-ji se trouve le temple Ryoanji, le temple du repos dudragon, où l'on peut trouver un peu de repos et de paix. Même si ce lieu est aussi très fréquenté, il est situé au cœur d'un jardin japonais beaucoup plus vaste, ce qui permet de diluer la foule. Le temple, un monastère, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, est réputé pour son jardin de pierres. Un jardin zen rectangulaire de 25 mètres sur 10 et délimité par des murs d'argile bouilli dans l'huile. Ce jardin est uniquement composé de 15 pierres et de gravillon blanc. La particularité de ce jardin est qu'il n'est pas possible de voir d'un seul coup d’œil l'ensemble des 15 pierres, peu importe l'endroit où l'on se trouve.


Détail Jardin de pierres - Temple Ryoanji
Gravillon jardin de pierres - Temple Ryoanji


Le temple Fushimi Inari-taisha et ses Torii rouges


Nous avons terminé par le temple Fushimi Inari-taisha. Ce n'est pas pour le temple que l'on s'y rend, mais pour ses longues allées de Torii rouges qui se suivent, créant un passage de plusieurs kilomètres au milieu de la forêt et à travers le sanctuaire.



Quand on ne parle pas japonais, on s'imagine que chaque porte indique un dicton plein de bon sens. Il n'en est rien. Apparemment les écritures sont relatives au nom des entreprises qui ont offert la porte. Sans doute pour cela qu'elles sont aussi nombreuses!
Dans les nombreuses petites échopes présentes tout au long du parcours, il est possible de repartir avec sa propre Torii.
Torii souvenirs à acheter près du temple

Lorsque l'on quitte le temple pour rejoindre les transports, on remonte une rue très animée avec des magasins un peu plus typiques qu'essentiellement des boutiques de souvenirs comme c'est le cas près du temple; Nous nous sommes arrêtés pour acheter un couteau japonais chez un artisan coutelier qui aiguisait ses couteaux sur place. Nous pensions que ce genre de boutique serait très répandue au Japon, les couteaux japonais nous semblant une des principales spécialités du pays, mais finalement on a assez peu vu de coutelleries tout au long de notre voyage. Lorsque l'on achète un couteau japonais (aussi en France!), on nous propose systématiquement de le personnaliser au nom du propriétaire. Nous avons eu beaucoup de mal à faire comprendre le prénom que nous souhaitions, mais avons quand même réussi à faire graver quelque chose sur notre couteau !