samedi 26 novembre 2016

Les tourbillons de Naruto et le pont Ōnaruto


Naruto est une ville rattachée à la préfecture Tokushima, située à la pointe de l’île de Shikoku. L'endroit est réputé pour son détroit où l'on peut observer des tourbillons, connus sous le nom de tourbillons de Naruto. Ils peuvent mesurer jusqu'à 20 mètres de diamètre, faisant d'eux les plus grands du monde selon la brochure touristique.
Nous nous sommes rendus là bas pour espérer voir ce phénomène.

Sur la route panoramique jusqu'à Naruto


Nous venions de Takamatsu, où nous avions visité le très beau parc japonais Ritsurin. La route à l'approche de Naruto ne manque pas de charme non plus. Vallonnée, on obtient de très beaux panoramas sur la mer intérieure de Seto et l'océan pacifique, et tout un tas de petites îles




Puis on arrive sur l'élégant pont suspendu Ōnaruto, qui relie l'île de Shikoku à l'île d'Awaji, et qui surplombe le détroit de Naruto. 

Uzu-no-Michi, l'observatoire des tourbillons de Naruto


C'est sous la voie routière de ce pont, côté Naruto, qu'a été aménagé un observatoire des tourbillons. Nommé Uzu-no-Michi, il se présente sous la forme d'une promenade piétonnière de 450 mètres de long tout en baie vitrée. A l'approche des tourbillons, il y a également des vitres au sol pour une meilleure observation du phénomène à 45 mètres sous nos pieds.

Promenade Uzu No Michi
vitres d'observation




Les tourbillons ne sont observables que deux fois par jour, à marée basse et marée haute, pendant une heure environ. Les heures des marées sont consultables sur le site internet de Uzu-no-Michi et rappelées à l'entrée du site, histoire de ne pas payer son entrée pour rien...
Quand nous sommes arrivés à Naruto, nous avions manqué de peu la marée haute, il nous a fallu attendre le lendemain matin pour observer les tourbillons à marée basse. 
Sur le calendrier des marée, trois codes couleurs sont utilisés pour qualifier la force des courants pour chaque marée : en rouge les courants forts, en bleu les courants moyens et en noir les courants faibles. 
Nous y étions le 1er juin 2016, autour de 8h50 du matin pour voir les tourbillons à marée basse, à courant moyen. 
On ne savait pas forcément à quoi s'attendre, on espérait de tourbillons larges, créant un creu en leur centre assez profond. Dans les faits, les tourbillons sont plutôt plats, comme ceux que l'on peut voir dans des rivières, sauf que là c'est entre une mer et un océan. 
Tourbillon de Naruto
En restant assez longtemps sur les lieux à observer les mouvements de l'eau, il devient difficile de savoir précisément si nous voyons des tourbillons ou non, on se demande si l’œil ne crée pas de toute pièce les tourbillons qu'il cherche. 
Bref, les tourbillons ne sont pas forcément remarquables, mais l'on passe quand même un bon moment à regarder les vagues de l'océan sous nos pieds, un spectacle majestueux et assez rare. 
L'autre attraction est le ballet des bateaux de touristes s'approchant des tourbillons au plus près. 
Grâce à eux on se rend mieux compte de la force des courants car certains semblent être emportés. On se demande si cela n'est pas fait exprès pour plaire aux touristes. Sûrement.

Bateau de touristes près des tourbillons

Sentier de promenade autour du pont Ōnaruto


Quand on manque l'heure de la marée de peu, que faire à Naruto en attendant la prochaine? 

Il est difficile de qualifier la ville de Naruto de ville touristique, même si, de part ses nombreux hôtels et les différentes infrastructures aménagées autour des tourbillons, on peut penser qu'elle l'est. 
Mais la haute saison doit être assez limitée, car au 1er juin, la ville était vraiment très déserte: beaucoup de boutiques étaient fermées, et les touristes n'affluaient pas. C'est un peu comme débarquer à la grande motte en plein hiver, c'est triste.

Comme il faisait beau le jour où nous y étions, nous en avons profité pour faire une promenade sur un sentier longeant l'océan.
Le sentier démarre à côté de plages, interdites d'accès, sans qu'il y ait de mention d'interdiction de se baigner. Déjà cela surprend que les plages ne soient pas au moins aménagées pour les promeneurs sachant qu'elles sont face à des hôtels, et l'autre surprise est que si au Japon tout est en général très propre, les plages de Naruto sont parsemées de déchets.

plage Naruto

Le sentier démarre par une promenade dans les arbres, 



on arrive assez vite sur un point de vue panoramique  sur le pont Ōnaruto, une sorte de petit Golden Gate nippon en blanc, avec à son bout l'île d'Awaji.

Pont Ōnaruto

Et d'autres panoramas sur la ville et les autres îles.



la balade mène à l'entrée de l'observatoire Uzu-no-Michi, juste à côté d'une petite place commerçante où aucun magasin n'était ouvert quand nous y étions, et se poursuit par des escaliers menant sous le pont.
Le chemin est alors beaucoup moins sympathique. Les bruits de voitures et de ferrailles au dessus de nos têtes peuvent déjà avoir un petit côté angoissant, mais là encore, les allées ne sont pas très bien entretenues, et même si c'est intéressant de voir l'infrastructure du pont de plus près, nous ne nous sentions pas très à l'aise, et sommes revenus sur nos pas. Le chemin se poursuivait cependant beaucoup plus bas le long de la mer.




Le soir nous avons cherché un restaurant à budget raisonnable, nous n'en avons pas trouvé. Celui de notre hôtel et les autres aux alentours avaient des menus aux tarifs assez élevés. Nous avons donc acheté un repas dans une supérette, la seule supérette de notre séjour qui n'était pas ouverte 24h/24.

Bref, Naruto est ce qu'on pourrait qualifier une destination de "Japon profond", où l'on passe un agréable moment mais qui manque de dynamisme quand on y va hors saison. 

Nagasaki, son parc de la paix et le musée de la bombe A

Nagasaki et ses airs de ville occidentale

Après avoir visité la veille Hiroshima sous un soleil radieux et une animation très particulière avec la venue du président américain Obama, nous nous retrouvions à Nagasaki sous la pluie. Peu de touristes visitaient la ville et peu d’habitants sortirent de chez eux. Une journée triste, mais finalement une journée idéale pour visiter cette ville par laquelle nous passions en souvenir du 9 Août 1945.
Les principaux lieux touristiques à Nagasaki sont ceux liés au souvenir de cette date tragique, comme la cathédrale Ste Marie Urakami (le symbole du bombardement de Nagasaki), le mémorial de l'hypocentre et le parc de la paix ou encore le musée de la bombe atomique.

Heureusement Nagasaki ne se résume pas à cette date, la ville n’est pas seulement une ville du passé. Elle possède un agréable centre ville, avec une galerie marchande comme dans de nombreuses villes nippones, et l'on retrouve même quelques monuments anciens qui ont résisté au bombardement, comme le pont Megane, l'un des plus anciens ponts en arc du Japon.


Pont Megane à Nagasaki
La ville est avant tout un port dynamique, avec de nombreux chantiers de construction navale. 
Un Lorient Japonais, qui ici aurait pu s’appeler « Loccident », ou plus exactement « o Ocidente ». 
Ce port s’est développé au XVIème grâce à des explorateurs européens, à commencer par les portugais. 
Leur arrivée marqua aussi le début du christianisme au Japon. Malgré de nombreuses persécutions contre les chrétiens au fil des siècles, la communauté chrétienne est toujours bien présente à Nagasaki. 
On est d'ailleurs surpris en arrivant à Nagasaki, de voir des églises.Cela lui donne un côté très occidental. 


La cathédrale Ste Marie Urakami : symbole du bombardement de Nagasaki


Le symboles du bombardement est d'ailleurs la cathédrale Urakami, l'un des monuments incontournables à voir quand on est de passage dans la ville. 


Cathédrale Sainte Marie Urakami

Construite en 1895, détruite pendant le bombardement, elle a été reconstruite en 1959 au même endroit. On peut voir sur les côtés quelques ruines de la cathédrale d'origine. 




ruines ancienne cathédrale Ste Marie Urakami

Une partie du porche et ses colonnes ont été transférés au niveau du mémorial de l'hypocentre du bombardement dans le parc de la paix.


Ancienne colonne de la cathédrale transféré au mémorial de l'hypocentre


Le mémorial de l'hypocentre et le parc de la paix


Le mémorial se situe au milieu d'un jardin circulaire, des cercles de différentes tailles sont dessinés sur le sol avec des dalles de pierre, comme pour symboliser le rayonnement de l'explosion.


Mémorial Hypocentre du bombardement atomique


Une terrasse en contrebas permet de voir le niveau du sol suite à l'explosion, protégé par une vitre. On peut y voir un mélange de terre et différents objets.


Etat du sol suite à l'explosion

La partie principale du parc de la paix se situe derrière le mémorial, en hauteur, on peut y accéder via des escaliers ou un escalator.

C'est un vaste jardin en longueur, avec plusieurs allées où sont exposées des statues symbolisant la paix, offertes par des pays du monde entiers à la ville de Nagasaki. Au fond, à son extrémité nord, une imposante statue de la paix.


Statue de la Paix Nagasaki


Musée de la bombe Atomique


Non loin du parc, le musée de la bombe atomique. Un musée très intéressant, regroupant de nombreux objets récupérés après l'explosion, des images d'archives, et même une sorte de salle de reconstitution de la ville après le bombardement. De grands écrans vidéos passant des images de la ville après le 9 Août 1945. On commence la visite du musée par cette salle qui permet de directement entrer dans le vif du sujet.

horloge arrêtée à 11h02 le 9 Août 1945, heure de l'explosion
salle de reconstitution de la ville après le bombardement, avec un modèle de la façade Urakami

Dans les autres salles du musée, on peut voir une copie du modèle "fat man" la bombe atomique qui avait été utilisée lors du bombardement.

Réplique de la bombe atomique FAT MAN
Au dessus du musée, une terrasse accessible gratuitement, offre une vue sur Nagasaki, et notamment sur la zone autour de l'hypocentre de l'explosion. Une photo prise peu de temps après le bombardement au même endroit est présentée face à la vue actuelle.

Photo prise depuis le même point de vue juste après le 9 Août 1945

Nagasaki, ville de panoramas


Nagasaki bénéficie d'une situation géographique particulière, une vaste baie entourée de collines, offrant de beaux points de vue.
Le plus réputé est celui depuis le mont Inasa où au sommet un observatoire en hauteur est accessible après quelques minutes de marche depuis un grand parking.
Quand on voit la taille du parking et le nombre de voitures et de car de touristes qu'il peut accueillir, on se dit que la vue doit vraiment valoir le coup.
Quand nous y étions, le parking était complètement vide compte tenu du mauvais temps. Mais on a voulu y croire jusqu'au bout. On s'est dit que le temps allait se lever, et que nous verrions quelque chose. On a marché jusqu'à l'observatoire pour admirer un beau nuage gris, mais aucune vue.

observatoire mont Inasa par temps gris


Lot de consolation: nous avions choisi un hôtel en hauteur, l'hôtel Nagasaki surTateyama qui bénéficie d'un bon emplacement, et d'une large baie vitrée dans la réception offrant une vue panoramique sur la ville et la baie de Nagasaki. Une vue différente de celle qu'on aurait eue depuis le mont Inasa, mais beau point de vue quand même.

Vue sur la baie de Nagasaki de nuit

Les bains chauds de l'hôtel étaient placés sous la réception, et la partie de la salle face à la vue était aussi quasiment intégralement en baie vitrée. Cela n'aurait pas été possible s'il y avait eu un vis à vis, vu que l'on doit être entièrement nus dans les bains chauds au Japon...

Malgré le mauvais temps, nous avons beaucoup apprécié la visite de la ville de Nagasaki.

Source : vivrelejapon.com

vendredi 25 novembre 2016

Hiroshima : sa baie, son parc de la paix, son château


Nous étions à Hiroshima le 27 mai 2016, le même jour que le président américain Obama. Une journée historique : c’était la la première fois qu’un président américain en exercice se rendait sur les lieux depuis le bombardement atomique du 6 août 1945.

Les commémorations avaient lieu au parc du mémorial de la paix, le principal lieu à visiter à Hiroshima. En ce jour spécial pour la ville, l'accès au Parc était fermé à partir de midi.

Nous avons eu le temps de voir le dôme de la bombe A, visiter rapidement le parc de la paix et le hall du mémorial de la paix pour les victimes de la bombe atomique puis de nous rendre au château d'Hiroshima. Avant de partir, nous avons cherché un point de vue sur le Torii flottant de Miyajima

Vue panoramique sur la baie de Hiroshima


Nous logions au Grand Prince Hotel, un grand hôtel international sur plusieurs étages. Le principal attrait de cet hôtel est sa vue panoramique depuis la salle de petit déjeuner sur toute la baie d’Hiroshima.



vue sur la baie d'Hiroshima depuis le Grand Prince Hotel
Cet hôtel avait aussi été choisi par l’équipe de journalistes américains qui accompagnaient Barack Obama. Ainsi dès le parking, des drapeaux américains étaient hissés au côté des drapeaux du Japon, (nous en verrions également beaucoup dans le centre ville), le hall de l’hôtel était illuminé aux couleurs du drapeaux américains, et une imposante composition florale dans les mêmes tons était installée en contrebas de l’escalier principal. Un grand écran souhaitait également la bienvenue au président Obama.

Grand Prince Hotel Hiroshima

Cela annonçait le thème de la journée: sans surprise, tout le centre ville était en effervescence pour accueillir le président américain.

Le principal inconvénient de l'hôtel est d'être assez excentré : même si l’hôtel met à disposition des navettes pour se rendre gratuitement à la gare, elle n’est pas proche des principaux sites historiques non plus, il faut reprendre ensuite des transports en commun.

Le Dôme de la bombe atomique à Hiroshima

Depuis la gare d'Hiroshima, nous avons pris un tramway jusqu'à l'arrêt Genbaku Dome-mae (Atomic bomb Dome Station), qui est à quelques minutes à pied du monument dont la station porte le nom : le dôme de Genbaku, plus connu sous le nom du dôme de la bombe atomique.

Ce dôme était situé à une centaine de mètres de l’hypocentre, mais son ossature métallique et quelques murs en brique ont tenu le coup. Aucun autre bâtiment situé aussi proche de l’explosion n’avait résisté.

Aujourd’hui, il est conservé tant bien que mal dans son état d’après bombardement, afin d’en laisser une trace visible . Quelques supports métalliques ont été ajoutés pour éviter qu’il ne s’effondre. Des clôtures préservent un périmètre inaccessible par les passants autour du lieu.

Ce monument a été inscrit en 1996 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Il est alors devenu un symbole d’espoir de paix.


Dôme de la bombe atomique de nos jours

Dôme de la bombe atomique avant le bombardement

Autant dire que ce bâtiment ne laisse pas indifférent. Beaucoup de journalistes étaient présents à proximité, ainsi que manifestants anti-nucléaires, venus accueillir le président américain.


manifestation anti arme nucléaire

Il y avait donc beaucoup de bruit autour de lui, mais on en fait vite abstraction. Ce bâtiment appelle à la réflexion, il intrigue autant qu’il effraye. On ne peut s’empêcher de penser à l’horreur de la guerre face à lui.

Nous repérions facilement les personnes qui le découvraient pour la première fois, car elles étaient comme nous, à le regarder, sans voix et perdues dans leurs pensées.

Une journaliste d’une radio locale me ramena à la réalité, toute heureuse de tomber sur une touriste étrangère pour poser cette question ultime “êtes vous venue à Hiroshima parce qu’il y avait Obama ou seriez-vous venue malgré tout?”.

Comment dire ? Notre voyage était préparé depuis plusieurs semaines, et nous n’étions pas informés de l’agenda du président américain. C’était pour nous un pur hasard de calendrier. Nous serions venus de toute façon à Hiroshima, lieu chargé d’histoire, et de préciser que nous serions le lendemain à Nagasaki. Nous n’aurions pu aller au Japon sans visiter au moins une de ces deux destinations, si tristement célèbres pour leurs catastrophes atomiques et heureusement, uniques dans l’histoire de l’humanité.

Le parc de la paix à Hiroshima

Le temps tournait, il nous fallait passer sur l’île face au Dôme, le parc du mémorial de la paix. Dans les guides touristiques, il est souvent mentionné le calme qui règne en ces lieux, comme pour honorer la mémoire des victimes d’Hiroshima. Quand nous y étions, c’était loin d’être le calme. Le parc était bondé de touristes, mais également de très nombreux journalistes venus du monde entier, qui s’affairaient dans tous les sens. Il était notamment difficile d’accéder au Cénotaphe du parc de la paix,

Cenotaphe du parc de la paix
le monument où quelques heures plus tard, Barack Obama allait déposer une couronne fleurie.



Ce monument en forme d’arche a été réalisé en 1952 par l’architecte japonais Kenzo Tange, qui réalisa les principaux monuments de ce parc, notamment les 3 qui constituent un axe avec le Dôme de la bombe atomique: le Cénotaphe donc, la flamme de la paix, construit en 1964 dont la flamme brûlera tant qu’il existera des armes nucléaires, et le musée du mémorial de la paix, à l’opposé du dôme, construit en 1955 sur pilotis pour représenter la capacité que l’homme a à se relever après une catastrophe.


Alignement Cenotaphe, flamme de la paix, Dôme de la bombe Atomique

Musée du Mémorial de la paix

Nous aurions bien aimé visiter le musée, cependant, ils n’acceptaient plus de touristes à partir d’11h30, en prévision de la fermeture du parc à midi pour la venue d'Obama.


Hall du mémorial de la paix pour les victimes de la bombe atomique à Hiroshima


A la place, nous avons visité le hall du mémorial de la paix pour les victimes de la bombe atomique, inauguré plus tardivement en 2002, mais toujours réalisé par le même architecte Kenzo Tange.

Le monument principal représente un cadran d’horloge, arrêté sur 8h15, l’heure a laquelle la bombe a explosé. En dessous, les débris datant de l’époque de l’explosion de la bombe.
Hall du mémorial de la paix

A l’intérieur, on emprunte une allée en colimaçon en direction du sol, où on nous rappelle différents faits autour de la catastrophe de 1945, jusqu’à l’arrivée dans une salle circulaire.

Un monument au centre représente l’hypocentre, et sur les murs les photos d’Hiroshima juste après le bombardement. Un vaste champ de cendres, où l’on distingue quelques restes de bâtiments, dont le dôme, et des arbres calcinés.

Dans les salles supérieures, les témoignages de survivants sont consultables et un film raconte successivement l’histoire de certains d’entre eux le fameux 6 août 1945.

Nous n’avons pas pu faire le tour de l’ensemble du parc, à midi, les policiers sifflaient pour faire sortir les gens de l’île. On remonta les quais, où d’autres sculptures symbolisant la paix ou la catastrophe d’Hiroshima sont installées tout le long. Nous avons croisé aussi de nombreux journalistes de différents pays. Sans doute ceux qui n’étaient pas accrédités pour être directement sur l’île pour la venue d’Obama, et qui donc cherchaient d’autres points de vue en direction de l’île.

Nous nous sommes rendus ensuite dans la ville, à quelques centaines de mètre du Dôme atomique pour voir l’endroit exact de l’hypocentre, qui est indiqué par une borne.

Borne de l'hypocentre de la bombe A

Le château de Hiroshima

Nous sommes ensuite allés en direction du château d’Hiroshima. Lui aussi a été entièrement rasé par l’explosion, mais reconstruit à l’identique.

Château d'Hiroshima

On peut ainsi être surpris lorsque l’on opte pour la visite de l’intérieur du château : étant bien restauré à l’extérieur, on s’attend à ce que ce soit de même à l’intérieur. Or il n’en est rien, on arrive dans un musée avec des salles modernes, sans aucune reconstitution d’époque. Une grande partie du musée est quand même consacrée aux origines du châteaux, sa construction et son rôle, avec des vidéos 3D explicatives et quelques costumes d’époque. Il y a aussi bien sûr toute une partie portant sur l’avant / après 6 août 1945 avec les photos d’avant le bombardement, et toute la phase de reconstruction.

On peut finir la visite par une vue sur la ville depuis l’un des derniers étages du château.
Vue sur Hiroshima depuis le haut du château

Le château est au milieu d’un vaste parc où l’on peut voir les socles des bâtiments militaires qui étaient en activité pendant la seconde guerre mondiale, Hiroshima abritait alors un des sièges régional de la défense aérienne, mais qui ont eux aussi été soufflés;

On a fini notre tour d’Hiroshima par une visite assez rapide du centre ville : de nombreux policiers surveillaient les allers et venus des voitures, la ville n’était pas forcément très agréable à visiter. Beaucoup de sirènes de police, de bruit d’hélicoptère survolant la ville, et donc des rues plus ou moins vides car les policiers bloquaient une partie de la circulation. Nous ne y sommes pas attardés. La ville est forcément très moderne, car entièrement reconstruite, avec des rues assez vastes. Nous avons repris un tramway en direction de la gare pour récupérer la navette nous ramenant à l’hôtel.

Torii flottant de Miyajima

Avant de quitter la ville : nous sommes allés jusqu’à un point de vue sur la torii flottant de l’île de Miyajima un des plus beaux lieux du Japon que nous n’avons pas pu intégrer dans notre road trip. La torii au milieu de la mer, la seule à être positionnée dans l’eau, fait quand même partie des clichés connus du pays que nous avons donc quand même vu!

Torii flottant Miyajima

Source : fr.visithiroshima.net

2 jours à Tokyo


Nous avons visité Tokyo en 2 jours, ce qui paraîtra sans doute peu pour les amoureux de cette ville, mais qui est déjà une bonne durée pour avoir un bon aperçu des quartiers et des lieux les plus courus de la ville. Grâce au métro de Tokyo, il est facile de se rendre rapidement dans les lieux d'intérêt.

Nous étions arrivés par avion à l'aéroport de Tokyo Haneda où nous avons passé la première nuit. Le lendemain nous nous sommes d'abord rendus à notre second hôtel, the b Ochanomizu, où nous avons passé les 2 nuits qui ont suivi. Un hôtel agréable et plutôt bien placé, à côté du quartier geek Akihabara et de plusieurs lignes de métro.

Au programme du 1er jour:
Au programme du 2ème jour:


Jour 1

Ce premier jour fut surtout une première après-midi, puisque le temps de déposer nos bagages à l'hôtel il était déjà midi.

Notre première destination dans Tokyo était le sanctuaire Meiji

Pour s'y rendre depuis notre hôtel, situé est à quelques minutes à pied de la station de métro Ogawamachi , nous avons pris la ligne Toei Shinjuku puis nous avons fait un changement à Shinjuku pour prendre la Yamanote Line, la ligne circulaire emblématique de Tokyo, pour descendre à la station Harajuku .

Ce trajet prend une vingtaine de minutes pour ¥ 360

L'entrée du sanctuaire, une grande Torii en bois donnant sur un parc boisé est situé juste derrière la station de métro. On peut facilement rester 2 heures dans ces lieux, pour profiter du sanctuaire mais également du vaste parc.

En repartant par la même Torii en direction de la station de métro, et en la dépassant, on arrive après quelques minutes de marche dans la rue Takeshita. Elle débute par un porche métallique qui porte son nom. C'est une rue animée de Tokyo, avec plein de petites boutiques de mode et de friandises colorées, ainsi que de nombreux fast-food. Nous y sommes arrêtés pour manger.

À partir de cette rue on peut se rendre en quelques minutes au sanctuaire Tōgō-jinja, avec un joli jardin japonais.

Nous sommes ensuite retournés à la station Shinjuku pour reprendre la ligne Yamanote en direction de la station Shibuya.

Ce trajet est direct et prend moins de 10 minutes pour ¥ 140, on aurait pu le faire à pied !

Le quartier Shibuya est réputé pour son Shopping et son animation. Pour les touristes de passage le carrefour de Shibuya est un endroit à ne pas manquer

Nous sommes restés environ 1h dans le quartier, mais nous y serions sans doute restés moins longtemps si nous n'avions pas été accostés pour répondre à une enquête sur le tourisme à Tokyo.

Nous sommes retournés jusqu'au métro pour reprendre la ligne Yamanote et revenir sur nos pas jusqu'à la gare de Shinjuku pour nous rendre le siège du gouvernement métropolitain de Tokyo
Le trajet est direct et rapide, moins de 10 minutes pour ¥ 160.

Shinjuku est une très grosse gare. Le siège du gouvernement métropolitain de Tokyo est en sortie ouest, il est bien indiqué (suivre Tokyo Metropolitan Government Office), mais il faut rester attentif aux panneaux pour ne pas se perdre.

Une fois dehors, on repère facilement les deux tours du siège du gouvernement métropolitain de Tokyo. Dans le hall, il faut aller au rez-de-chaussée pour prendre les ascenseurs qui conduisent au centre d'observation du 45 ème étage. C'est gratuit et l'on a une belle vue d'ensemble sur Tokyo, et l'on aperçoit même le mont Fuji.

En sortant, on s'est promené dans le quartier Shinjuku, l’un des quartiers économiques les plus dynamiques de Tokyo. A voir au passage le sanctuaire Hanazono-jinja, un havre de paix au milieu des grandes tours. Nous aurions aimé nous promener au parc Shinjuku Gyoen, assez près du quartier, mais malheureusement, celui-ci ferme à 17h et nous y sommes arrivés à 17h10, dommage !

Autre quartier d'intérêt proche : le quartier Kabukicho au nord de Shinjuku, le quartier de nuit à Tokyo. autour de 18h il est encore peu animé, mais on découvre des commerces particuliers liés au monde de la nuit ! On y trouve aussi de nombreux restaurants.
Avec le décalage horaire, nous commencions à fatiguer et n'avons pas eu le courage d'attendre le début de soirée pour le découvrir pleinement, nous avons préféré nous rendre au quartier Akihabara, plus proche de notre hôtel.

La plupart des magasins du quartier Akihabara ferment à 20h, nous avons pu en profiter avant de dîner dans le quartier, où on trouve aussi facilement des restaurants, même si on en compte moins que du côté de Kabukicho.
Nous sommes rentrés à pied à notre hôtel, en une quinzaine de minutes.


Jour 2

Une journée avec beaucoup de marche à pied, car rien de mieux que la marche pour découvrir une ville ! même si on aurait pu tout faire en métro.

Depuis l'hôtel nous nous sommes rendus à pied jusqu'aux jardins du Palais impérial (attention : ils sont fermés le lundi et le vendredi). Nous avons dû mettre pas loin d'une demi-heure, avec un léger détour, l'occasion de flâner dans les rues de l'arrondissement de Chiyoda où nous ne serions pas passer sans cela.

Les jardins du palais impérial sont agréables et vastes, nous y sommes restés pas loin d'une heure. Nous sommes sortis par la porte proche du métro Otemachi pour regagner à pied la gare de Tokyo afin de la voir de l'extérieur, puis nous sommes partis en direction du quartier Ginza, le quartier luxueux de Tokyo.

Nous avons remonté la rue rue Harumi, l'un des grandes artères du quartier Ginza, qui mène aussi directement au quartier Tsukiji en une vingtaine de minutes de marche si on ne flâne pas !

Dans ce quartier, nous avons fait un tour dans le fameux marché aux poissons de Tsukiji (ouvert tous les jours de 9h à 14h). puis nous sommes allés au temple Tsukiji honganji à une dizaine de minutes à pied.

Nous avons quitté le quartier Tsukiji à la station Higashi-Ginza, très proche du temple pour prendre la ligne A du métro Toei de A11 jusqu’à A18, la station Asakusa. Le trajet est direct, prend une dizaine de minutes pour ¥ 220.

A la sortie de cette station, nous arrivons rapidement au temple Senso-Ji ouvert de 6h à 17h, si on veut visiter le temple, mais les lieux restent accessibles plus tardivement. Il faut compter 1h à 2h de visite si l'on souhaite traîner dans les nombreuses boutiques à côté du temple.
Nous sommes ensuite retournés à la station Asakusa pour prendre la ligne G du métro de Tokyo jusqu’à la station Ueno (de G19 à G16). 5 minutes de trajet pour ¥ 170

Dans la station Ueno se trouve le Hard rock Cafe Uyeno-Eki où nous avons fait une pause sundae ! A noter qu'il y a deux Hard Rock Café à Tokyo, celui-ci est le 2nd, où les thirts sont  au nom de Tokyo UYENO-EKI
En sortant de la gare, nous nous sommes rendus au le magasin Yamashiroya, juste en face et qui fait l'angle, un grand magasin rempli de gadget inutiles mais complètement indispensables, qui sont caractéristiques de la culture japonaise !

En sortant du magasin, nous avons suivi le tracé de la ligne de metro aérienne Yamanote pour arriver sur Ameyoko, un grand marché populaire japonais en plein air. Nous avons poursuivi jusqu'à Akihabara où nous étions déjà passés la veille, mais pas mécontents d'y retourner. Pour tous ceux qui ont aimé ou aiment les mangas et dessins animés japonais, c'est le quartier incontournable, et qui correspond pour moi exactement à l'image que je me faisais de cette ville.

A la station Akihabara nous avons pris la ligne Hibiya du métro de Tokyo de H15 à H05, station Kamiyacho pour nous rendre à la tour de Tokyo. Le trajet en métro prend un vingtaine de minutes pour  ¥ 200, il faut ensuite compter une dizaine de minutes de marche.
Nous sommes montés jusqu'à l'observatoire principal, puis sommes passés par le magasin One piece.

Ensuite nous sommes partis à pied au Hard Rock Café à 20 minutes de marche. C'est le premier Hard Rock café de la ville de Tokyo, ouvert en 1983, où l'on peut acheter les t-shirt "Hard Rock Café Tokyo", Il est situé dans le quartier Roppongi, un quartier très vivant la nuit, avec beaucoup de bars et de restaurants. Nous avons dîné dans un restaurant japonais proche du Hard rock café, avant de regagner notre hôtel après cette longue journée de marche bien remplie !

Tsukiji Market, le marché aux poissons de Tokyo

Le Tsukiji Market est un marché à l'est de Tokyo, le plus grand marché aux poissons du monde, au coeur d'un quartier très commerçant. Il est situé à la frontière du quartier Ginza, le quartier chic de Tokyo.

En remontant la rue Harumi depuis le quartier Ginza jusqu'au quartier Tsukiji, on passe clairement d'un monde à un autre. On quitte progressivement le monde moderne et ces grands immeubles aux enseignes luxueuses pour un quartier populaire, dans des bâtiment plus traditionnels, souvent un peu défraîchis, où l'on trouve essentiellement des épiceries et des commerces de bouche.

C'est au carrefour avec la rue Shin Oashi Dori, où l'on aperçoit une enseigne avec un gros poisson bleu en relief,  que l'on change de direction, pour la droite, vers le Tsukiji Market qui est bien indiqué.
Tout le long de cette rue, on remonte un grand marché extérieur, avec beaucoup de petits restaurants donnant sur la rue, où l’on peut déguster des poissons et plats préparés sur place.





On arrive sur un grand bâtiment, le Tsukiji fish market, il faut tourner à gauche pour accéder à son entrée
Entrée Tsukiji fish market


Il y a plusieurs parties dans le bâtiment, le marché "professionnel", où apparemment même les touristes peuvent faire un tour pour assister à la criée (à condition de se lever tôt). Nous avons fait la partie "grand public" où l'on peut quand même voir de longs étalages de poissons plus ou moins exotiques, que beaucoup dégustent crus à côté de l’étalage.




En sortant nous avons poursuivi notre visite du marché de rue, qui s'étend dans les rues parallèles de la rue Shin Oashi pour revenir au carrefour avec la rue Harumi, puis passer de l'autre côté en direction du temple bouddhiste Tsukiji Honganji, à une dizaine de minutes de marche.



dimanche 20 novembre 2016

Akihabara, du manga au réel


Akihabara est le quartier incontournable de Tokyo pour tous les geeks ou tous ceux qui se sont intéressés un jour aux mangas et dessins animés japonais. On y trouve en effet des magasins entiers (et sur plusieurs étages) consacrés à tous les héros japonais du 20ème siècle: des mangas aux jeux vidéos, et tout un tas de produits dérivés, notamment les figurines, qui se revendent neuves ou d'occasion dans des rayons très largement fournis.

Grand magasin de produits dérivés
de mangas sur plusieurs étages

Pour ma part c'est le quartier que j'ai préféré à Tokyo. Sans doute car j'ai été bercée par la culture japonaise dans mes jeunes années, notamment grâce au club Dorothée, et qu'en arrivant ici j'ai eu l'impression de réaliser un rêve d'enfant. Au delà de cela, ce quartier semble un peu unique au monde, et c'est dans ce quartier plus que dans les autres que je me suis vraiment sentie vivre Tokyo !


Un condensé de Tokyo

En le parcourant, on retrouve les différents visages de la ville de Tokyo, jeune et moderne, réunis dans un seul endroit:

  • Les grands immeubles recouverts de publicités et de banderoles à l'effigie des héros de dessins animés Japonais, 

immeuble Akihabara
carrefour Akihabara

  • Les salles de jeux d'arcades immenses
  • les musiques japonisantes insupportables, comme dans les jeux vidéos, que les magasins passent en boucle et dans la rue
  • Les grands magasins duty-free d'objets en tout genre
  • les Grands magasins High tech
  • des vendeurs ou passant avec des vêtements originaux
  • la foule sur les trottoirs et les passages piétons


passage piéton Akihabara

  • et aussi tous ces magasins où l'on ne sait pas les services qu'il proposent, car tout est écrit en japonais et de toute façon on ne se sent pas dans la cible ^^.

Akihabara le jour et la nuit

Nous sommes allés dans ce quartier à deux moments différents de la journée.
La première fois en début de soirée, juste avant que les magasins ne ferment (entre 19h et 20h), ce qui permet à la fois de profiter de l'ambiance commerciale et de voir les immeubles s'illuminer, dès les premières lueurs du soir, avec l'éclairage de leur très nombreux panneaux électriques.

Akihabara de nuit



Et le lendemain en milieu d'après-midi, où le quartier est nettement plus dynamique. Il y a assez peu de restaurants dans les grandes artères commerçantes du quartier, donc dès que les magasins de marchandises ferment, le quartier se vide.

Le royaume des figurines japonaises

Nous avions une mission à remplir : trouver une figurine d'Hatsune Miku dans son costume original turquoise et noir qu'elle porte dès ses débuts dans le jeu vidéo de synthèse vocale dont elle est l'héroïne (ces logiciels sont appelés vocaloïd, et le sien est l'un des plus célèbres au Japon).
figurine Hatsune Miku

La mission n'était pas si simple, mais cela nous a permis de visiter un grand nombre de boutiques pour trouver cette figurine (qui est déclinée dans de nombreux modèles, mais pas celui que nous cherchions) et donc de découvrir  le quartier un peu plus en profondeur. Dans chaque magasin on trouve en effet des rayons avec des dizaines voir des centaines de figurines, tout mangas confondus, allant de l'équivalent d'une vingtaine d'euros à plusieurs centaines. Difficile de faire son choix!