lundi 25 juillet 2016

Prendre le métro à Tokyo


Le métro et train "de banlieues" de Tokyo sont plutôt pratiques, car les lignes sont très bien développées, il semble qu'il y ait une station à proximité de tout lieu d'intérêt, mais le fonctionnement du réseau n'est pas forcément très facile à comprendre quand on y débarque sans avoir étudié les plans au préalable...

Un réseau ferré, plusieurs compagnies

Ayant vécu à Paris, mon premier réflexe pour préparer notre itinéraire à Tokyo était de chercher l'équivalent nippon du site RATP.

Malheureusement, ce site n'existe pas en tant que tel.

Car il n'existe pas de régie autonome des transports tokyoïte.

Les transports ferrés de la ville sont gérés par plusieurs compagnies.

Pour continuer le parallèle avec Paris, c'est un peu comme si la ligne 1 et la ligne 7 du métro, qui passent toutes les deux dans Paris intra-muros, n'étaient pas gérées par les mêmes compagnies, et que si on était sur la ligne 7 et qu'on voulait faire une correspondance avec la ligne 1 comme c'est le cas par exemple à Palais Royal, il faudrait alors utiliser un autre ticket, d'une autre compagnie. Cela ne transparaît pas du tout quand on regarde le plan des métros de Tokyo d'un œil distrait, car tout semble lié.

Si on prête un peu plus attention en bas à droite, on voit bien qu'il y a deux colonnes, une pour la les ligne Toei Subway et une autre pour les lignes de Tokyo Metro. Elles ont chacune un logo qui aide bien pour se diriger dans les couloirs en cas de correspondances: le tokyo Metro dont le logo ressemble à une couronne et Toei à un parapluie.



Logos de Tokyo Metro en haut à gauche et Toei Subway à droite



En regardant encore d'un peu plus près, on voit apparaître d'autres noms comme les lignes JR (Japan Rail), qui sont eux plutôt des trains, dont la fameuse Yamanote line et son parcours circulaire et aérien dans Tokyo, et d'autres lignes dont on ne se soucie que si on a besoin, avec par exemple le monorail qui permet de rejoindre l'aéroport Haneda, géré par Keikyu.

Acheter des tickets de métro

Lorsque l'on prend un ticket de transport en commun à Tokyo, on paye en fonction du trajet que l'on a à parcourir. Il faut visualiser sur la carte au dessus des machines pour déterminer où l'on est et où l'on va, et entrer le montant correspondant.

Lorsque le parcours implique un changement de ligne, il faut acheter deux tickets, un pour chaque ligne.
Ticket pour Toei Subway

Cela n'est pas très pratique quand on visite la ville sur une journée en empruntant régulièrement le métro : il ne semble pas exister de pass journée permettant d'accéder à l'ensemble du réseau.

L'autre problématique est que la plupart des machines ne prennent que du cash

Sur le site de l'aéroport Haneda une vidéo très utile explique comment acheter un ticket de métro



Faire son parcours


Ce qui est pratique quand on ne parle pas japonais, c'est que les lignes de métro sont notées avec une lettre, correspondant au nom de la ligne et un numéro, on voit assez rapidement si l'on est parti dans le mauvais sens, et moins de risque de louper son arrêt ! Les noms des stations ne sont pas toujours écrits en alphabet latins

Station Tokyo

S'il n'existe pas de site "ratp" géré par la compagnie des lignes de métro, il existe un site alternatif découvert grâce à l'excellent site Kanpai (un site incontournable pour préparer son voyage au Japon: www.hyperdia.com) . Grâce à lui, pas besoin de se prendre la tête pour savoir aller comment aller d'un point A à un point B, il vous indique les différentes lignes et les différents tarifs.

La propreté dans le métro

Les éventuelles petites contrariétés causées par la difficulté à acheter un ticket de métro pour se rendre à sa destination seront vite oubliés une fois le portique passé. Le métro de Tokyo est tellement propre que l'on s'y sent zen, surtout quand on connaît son confrère parisien.

On croit rêver lorsque l'on traverse des couloirs au carrelage brillant, sans le moindre détritus à terre (et qui sentent bons),
couloir métro japonais

que l'on attend son train sur un quai tout aussi propre,
quai métro japonais

que l'on prend place dans un wagon où l'on dirait que le sol et le tissus des banquettes ont été changés la veille tant ils sont en bon état sans la moindre trace.
sol wagon métro japonais

Autre détail qui a son importance : il y a des sens de marche dans les couloirs, et les gens les respectent! Pas besoin de slalomer entre les passants pour attraper son train, on peut avancer sereinement droit devant soi.

vous pouvez aussi vous risquer à emprunter les toilettes du métro, elles aussi sont propres!

Bref, c'est un vrai plaisir de voyager sur les lignes de métro tokyoïtes, je rêverai d'un métro parisien dans le même état. En tout cas, après avoir vu cela, on comprend sans peine le syndrome de Paris...





dimanche 24 juillet 2016

Arriver et dormir à l'aéroport de Tokyo Haneda

Notre vol pour Tokyo Haneda atterrissait un samedi soir à 22h45 à Tokyo
Un horaire un peu stressant quand on sait que le dernier métro en partance de l'aéroport est à 00h01.

Heureusement l'aéroport d'Haneda met à disposition sur son site toute une série de vidéos pour visualiser son parcours et sortir facilement de l'aéroport en fonction de son moyen de transport. (voir Haneda Airport Access Guide)

Elles sont vraiment très pratiques, il y en a même une pour visualiser comment se servir de la machine à tickets de métro !

Après avoir vu ces vidéos, c'est extrêmement simple de sortir sans perdre une minute. Et même sans les avoir consulter, les panneaux de sortie sont bien indiqués dans l'aéroport (et le seront sûrement encore plus avec l'approche des JO)

Finalement nous n'avons pas eu besoin de prendre le métro, nous avons préféré réserver un hôtel à proximité de l'aéroport, à l'hôtel  MyStays Haneda.

L'atout de cet hôtel est de proposer à ses clients une navette gratuite de l'aéroport jusqu'à l'hôtel pour les arrivées tardives (à partir de 22h47  quand on arrive au terminal international, 18h pour les autres terminaux)

Pour la trouver, il faut sortir à la station de bus et  remonter le quai à gauche de la sortie pendant quelques minutes puis passer sur le trottoir d'en face ont sous garées les navettes de différents hôtels. La navette n'est pas très grande, une vingtaine de places, mais nous n'avons pas eu de soucis pour monter dedans.

Le lendemain, il est ensuite plutôt facile de récupérer la ligne de monorail qui relie l'aéroport au réseau de métros de Tokyo, via la station Tenkubashi, qui est à une dizaine de minutes à pied. Même avec des valises, c'est jouable! Le chemin est plutôt simple: on repart en direction de l'aéroport. Il y a aussi un bus qui passe à proximité de l'hôtel.


vendredi 22 juillet 2016

Ryokan et chambres traditionnelles japonaises

Les ryokan sont les auberges japonaises traditionnelles, dans des maisons en bois entourée d'un charmant jardin composé de rochers d'eau et de fleurs au couleurs harmonieuses.
jardin ryokan à Beppu
Nous n'avons séjourné que dans un seul vrai ryokan lors de notre séjour, à Beppu, chez Yamada Bessou. Une expérience très agréable, où l'on profite vraiment du lieu. Dès notre arrivée on nous offre le thé dans un petit salon, on peut ensuite aller se délasser dans un onsen privé, et le lendemain profiter du petit déjeuner traditionnel, un de ces moments inoubliables au Japon. Traverser les couloirs jusqu'à sa chambre est aussi un moment dont l'on profite, à admirer les cloisons de papier et de bois.





Séjourner dans un ryokan c'est aussi l'occasion de dormir dans une chambre japonaise traditionnelle ! Beaucoup d' hôtels au Japon proposent le choix entre une chambre traditionnelle japonaise ou une chambre occidentale, et le service de petits déjeuners traditionnels japonais plutôt qu'un buffet.


Les chambres traditionnelles japonaises

Les chambres sont dans des pièces de type washitsu, où le sol est recouvert de tatamis et les différents espaces sont séparés par des portes coulissantes.

à gauche : fusuma / à droit : shoji

Deux types de portes coulissantes :
les fusuma : des portes coulissantes opaques
les shōji : portes coulissantes faites de papier et de bois

On dort sur directement sur les tatamis, sur des futons. La chambre est aménagée avec un espace de couchage et un espace pour prendre le thé autour d'une table basse sur des chaises sans pied. Il y a parfois aussi une deuxième table et des chaises à pied, hors du tatamis près de la fenêtre




Au moment de la nuit, il est possible de subdiviser la chambre grâce aux shōji pour créer une cloison entre la fenêtre et les futons, pour une meilleure obscurité sans doute. Ils n'ont pas de volets, seulement des rideaux.




Mise en place des futons

La première nuit que nous avions passé dans une chambre traditionnelle, nous étions arrivés un peu tard, et avions découvert la chambre entièrement aménagée.


Dans le second hôtel avec chambre traditionnelle où nous nous sommes rendus, nous sommes arrivés en milieu d'après-midi et étions surpris de découvrir la chambre sans les futons


ceux-ci étaient pliés et rangés dans un grand placard (oshiire).

oshiire avec les futons pliés


On n'était pas forcément enthousiastes à l'idée de devoir faire notre lit, mais on s'est rendu compte qu'ils passaient dans les chambre en début de soirée pour les installer.


Les chaussures
Dans les ryokan, ou même des hôtels plus standards, il faut souvent enlever ses chaussures dès l'entrée dans le hall. Il mettent alors à disposition des chaussons ou des geta (les tongs japonaises en bois) pour se déplacer dans l'hôtel et des casiers (getabako ) à l'entrée pour disposer ses chaussures (parfois mêmes avec une clé).

Casier à chaussures (getabako)  à l'entrée d'un hôtel japonais


Si ce n'est pas dès le hall, c'est alors dans la chambre qu'il faut enlever ses chaussures. Un sas d'entrée, nommé genkan, souvent en contre-bas par rapport au reste de la pièce permet de ranger ses chaussures avant d'accéder au tatamis, où il faut marcher pieds nus.



Dans les toilettes et la salle de bain, il mettent à disposition une deuxième paire de chaussons juste pour se déplacer dans cette pièce.


La yukuta

Dans tous les hôtels, des yukuta sont mises à disposition. Soit directement dans la chambre, soit dans les couloirs de l'hôtels, où son disposées sur des étagères différentes tailles de yukuta à disposition des clients.


La yukuta ressemble à un kimono dans un tissu plus léger, et le plus souvent avec des motifs. Les clients peuvent s'en servir pour se promener à l'intérieur de l'hôtel, et notamment pour se rendre aux bains chauds, les onsen, dans les parties communes de l'hôtel. Les japonais portent aussi volontiers leur yukata pour se rendre à la salle du petit déjeuner.
La première fois on se sent un peu gêné en la portant en public, car c'est un peu comme se promener en peignoir dans un hôtel sans forcément se rendre au spa, mais on se rend compte que c'est une pratique courante chez eux. Si bien que dans certains hôtels plus internationaux, ils précisent quand le port de la yukata est interdit dans les parties communes !



mardi 12 juillet 2016

Le petit déjeuner japonais traditionnel (kaiseki)

Le petit déjeuner japonais traditionnel (kaiseki)

Le petit déjeuner est sans doute le meilleur moment du séjour dans un ryokan ou un hôtel typiquement japonais ! C'est une vraie expérience de voyage, un dépaysement assuré, tant pour les yeux que les papilles.
Les petits déjeuners japonais traditionnels, en cuisine de style "kaiseki", sont composés de différents plats servis en de petites quantités, à base essentiellement de poissons grillés, d’œufs, de légumes marinés, de quelques tranches de fruits frais, parfois aussi du tofu, et le tout accompagné de riz et d'une soupe miso.
Au niveau des boissons, un jus de fruit (souvent aussi dans un petit contenant) et un thé vert, chaud ou froid (à volonté) sont servis.
Les poissons varient, on a eu plusieurs fois du saumon ou du maquereau.
Pour les légumes et les fruits, on n'a pas toujours su reconnaître avec certitude ceux qui nous étaient servis !
Les oeufs sont soit crus (on ne savait pas quoi en faire, il faut apparemment les mélanger au riz !) soit cuisinés pochés ou en omelette à la japonaise, appelée tamagoyaki,
qui ressemble à une génoise roulée, ou en omelette "à la française" où les oeufs sont battus et cuits

Pour apprécier le moment, il faut que celui-ci soit servi à table. Soit tous les éléments sont apportés sur un plateau, soit plusieurs serveurs apportent des plats au fur et à mesure. On se croirait alors dans un grand hôtel.
Dans certains cas ils allument un réchaud pour que l'on puisse cuire soi-même certains aliments (notamment le poisson).


Nos bonnes adresses du séjour:

Le premier petit déjeuner que nous avons expérimenté était à Matsushima dans le "Petit Hotel Bistro Abalon". Même si le nom de cet hôtel ne fait pas très typique, le petit déjeuner japonais l'est bien !
De tous ceux qui nous ont été servis pendant notre séjour, c'est le seul qui était présenté dans des bento japonais. Nous étions servis sur une table à manger classique mais le maître des lieux portait un kimono. Une premier approche de la culture culinaire japonaise et de ses coutumes !

Petit déjeuner japonais à Matsushima, Petit Hotel Bistro Abalon

Dans la plupart des autres hôtels, les plats étaient servis dans des petites assiettes ou bol et le plus souvent sur des tables à manger.
Petit déjeuner japonais à Naruto au Seaside Hotel Taimaru Kaigetsu
Petit déjeuner japonais à l'Hôtel Nagisaya à Wakayama

Pour ce type de service,  le petit déjeuner qui nous a le plus plu était à l'hôtel Dogo-no-Yado Katsuragi à Matsuyama. C'était un grand hôtel assez récent mais avec une jolie décoration de style japonais dans le hall et tous les couloirs de l'hôtel, ainsi que des chambres traditionnelles japonaises. Le plus gros atout de cet hôtel est d'être situé à 5 minutes à pied de Dogo Onsen Honkan. 
Son petit déjeuner est un vrai plus aussi ! La décoration de la salle est assez neutre, mais elle donne sur des maisons à toit à pignon avec des tuiles noires, que l'on aperçoit on mangeant et ce qui donne du charme à l'ensemble de la salle !
Petit déjeuner japonais à l'hôtel Dogo-no-Yado Katsuragi à Matsuyama

Petit déjeuner sur table basse tatami


Nos meilleurs souvenirs de petits déjeuners japonais sont sans contexte ceux qui nous ont été servis sur une table basse dans une pièce de type washitsu, pièce au sol en tatami et aux murs composés de portes coulissantes en bois et papier. On est assis sur une chaise sans pied appelée zaisu recouverte d'un zabuton, un coussin plat. Quand on n'a pas l'habitude de manger par terre, on ne s'y sent pas forcément assis confortablement, mais cela donne l'impression de manger comme un japonais !

Il y a eu ce petit déjeuner dans un vrai ryokan chez Yamada Bessou à Beppu, où l'ensemble de l'établissement était de style japonais, avec des parquets cirés ou des tatamis, et où l'on petit déjeune donc sur une table basse

Petit déjeuner japonais chez Yamada Bessou à Beppu

Le petit déjeuner le plus mémorable de notre séjour était à l'hôtel Hodakaso Yamano Iori à Takayama. Cet hôtel manque un peu de confort car il aurait bien besoin d'être rénové, tant au niveau des chambres que des parties communes et de ses équipements mais il a deux gros atouts qui font presque oublier le reste : son très bon emplacement à côté du centre historique de Takayama et surtout son petit déjeuner traditionnel !
Servi sur une table basse très particulière, de type kotatsu, avec un rechaud au milieu de la table où la soupe miso mijote. On se prépare ses petits légumes sur un deuxième réchaud. En parallèle on nous apporte successivement plein de petits plats délicieux. Un vrai spectacle que l'on a filmé pour le souvenir!





Qualité mais pas toujours quantité...


Le seul bémol de ce type de petit déjeuner, pour ceux qui ont l'habitude de prendre des petits déjeuners copieux, est qu'il reste assez léger. On a donc assez vite faim dans la matinée, mais par contre on se sent vraiment bien. Il a d'ailleurs la réputation d'être un petit déjeuner parmi les plus sains au monde.

Les buffets à volonté japonais


Les petits déjeuners servis à table ne sont pas systématiques, on retrouve comme partout des buffets. Dans les hôtels internationaux, on a en général le choix entre le buffet de petit déjeuner japonais, où l'on retrouve les mêmes types de plats que dans ceux servis à tables, et les petits déjeuners continentaux. Au menu, souvent des croissants, imités mais loin d'être égalés ;)
Ici on peut manger un peu plus à sa faim, mais il serait dommage de partir en Japon sans expérimenter un petit déjeuner japonais kaiseki!

dimanche 10 juillet 2016

Onsen, les bains chauds japonais

Le Japon étant un pays volcanique, on y trouve de très nombreuses sources chaudes, appelées Onsen, En parcourant le pays, on croise fréquemment des directions menant vers des onsens, on en trouve également dans les villes, particulièrement les villes thermales où le choix est très vaste, et de nombreux hôtels en possèdent.

Les japonais apprécient de se détendre dans ces bains chauds, en intérieur ou extérieur.

Vu de chez nous, on peut être surpris pour un tel engouement pour des bains chauds publics, car dans beaucoup d'établissements on ne peut rien faire de plus que de prendre un bain, ce n'est pas vraiment l'équivalent de nos spas où le bain d'eau chaude est en général un jaccuzzi, et les établissements proposent en parallèle un sauna ou un hammam. Le complément proposé au bain chaud au Japon semble le plus souvent la cérémonie du thé après le bain.

Autre spécificité surprenante, c'est que dans ces bains chauds publics il faut obligatoirement être nus ! Et avant de rentrer dans le bain, il faut prendre une douche qui elle aussi est publique.

Le premier onsen au Japon est donc une expérience un peu spéciale, on ne se sent pas forcément à l'aise car en France on n'a pas pour habitude de se doucher, ni de se baigner nu devant tout le monde.

Bien sûr les bains ne sont pas mixtes.
Il existe toutefois des onsens privatifs quand on veut profiter d'un bain en couple !

Se préparer pour le Onsen


En général, les règles sont rappelées dans tous les établissements.

L'étape 1 est de ne pas se tromper de bain ! Il y a un côté pour les hommes et un côté pour les femmes

Dans les onsens privés, il faut souvent noter son nom sur un tableau pour indiquer sa présence dans le onsen, ou alors se servir de plaques pour indiquer si le onsen est occupé ou libre. En général, il ne faut pas dépasser les 30 minutes afin que tout le monde puisse en profiter !
signalétique à l'entrée des onsen privés pour indiquer s'il est occupé ou libre

Ensuite on arrive dans les vestiaires où il faut entièrement se déshabiller. Dans les hôtels les vestiaires sont en général de simples corbeilles en osier dans lesquels on dépose sa Yukata prêtée par l'hôtel, on n' a donc pas d'objet de valeur sur soi. Il y a quand même en général des petits casiers à clé pour mettre son portable par exemple. De toute façon au Japon, on risque assez peu de se faire voler !
vestiaire d'hôtel

On a le droit de prendre avec soi seulement une petite serviette, dont les japonais se servent en général pour s'essuyer le dos, mais qu'il est interdit de mettre dans le bain (on peut la garder seulement sur la tête)

Les douches communes

Ensuite il faut passer par la douche: à côté des bains on trouve des rangées de douches individuelles, des tabourets et des bassines sont à disposition. Il est rigolo de constater que contrairement à chez nous, la température de l'eau de référence est de 40° et non 38°. Paraît il que 40° c'est la température moyenne des eaux des onsens. Les japonais se lavent assis, se frottent entièrement le corps et le dos, à l'aide d'une petite serviette. Ils se servent de la bassine essentiellement pour rincer leur serviette et l'espace de douche une fois qu'ils ont fini de se laver pour enlever les traces de savon. En général, du shampoing et du gel douche sont quasiment toujours fournis dans les onsen d'hôtels. Dans les onsens publics, gratuits ou peu chers, il faut apporter son savon.
les douches publiques avant le onsen
Quand on arrive à une heure d'affluence, et que les douches sont toutes prises, on peut penser que son tour arrivera vite, mais ce n'est pas le cas !
C'est une expérience étrange que de se retrouver dans l'intimité des gens, et de voir les habitudes de toilettes des japonais, qui sont bien différentes de celles des français ! Une douche chez nous dure en moyenne 5 minutes, le temps de s'asperger, passer un coup de savon puis de se rincer. Au Japon, on dirait qu'ils se nettoient comme s'ils sortaient d'un bain de peinture indélébile. Ils se frottent intensément sur tout le corps, puis se rincent et recommencent la même opération, et ce sans jamais couper l'eau, qui est très chaude à au moins 40°.
Ce sont des habitudes bien loin des nôtres, habitués à maîtriser notre consommation d'eau et d'électricité ! Visiblement les factures ne sont pas les mêmes !
Il est précisé que si l'on baisse la température de l'eau, il faut bien veiller à la remettre à 40° par défaut pour la personne suivante, les japonais étant familiers à ses températures.


Le bain


Une fois ce grand nettoyage effectué, on peut entrer dans le bain. La plupart des bains ressemblent à des petites piscines, d'autres à de jolis bassins entourés de pierre et de verdure. L'eau y est toujours très chaude.

onsen extérieur

A Matsushima, au petit hotel bistro abalon, on a pu tester un bain privé dans une grosse marmite en fonte, ce qui apparemment était un bain traditionnel chez les particuliers. On a vraiment l'impression de cuire à l'intérieur !


Après son bain, on reprend une douche (qui là encore dure assez longtemps pour les japonaises !), et on peut repartir récupérer sa yukata au vestiaire et regagner sa chambre!


Les bains publics en ville


Si la plupart des bains que nous avons testés étaient dans des hôtels, nous avons aussi voulu expérimenter les bains publics des villes. Nous sommes passés par deux villes thermales:

- Beppu, située sur l'île de Kyūshū, une référence en terme de onsens, la ville en contient des centaines ! C'est une station thermales très appréciée par les japonais. Nous avons testé Hyotan Onsen un établissement qui avait 3 étoiles au guide vert, et qui propose plusieurs espaces pour se détendre en plus du onsen: un hammam "naturel", des cascades d'eau pour se masser le dos, et aussi, des bains de sables... Cette prestation nous a interpellé, il s'agit simplement d'un grand bac à sable, dans lequel on creuse son propre trou pour ensuite se recouvrir de sable (juste habillé d'une yukata)... Et attendre que le temps passe... Expérience souvent unique dans une vie, on ne s'imagine pas repayer un jour pour ça ! 

 Entrée vers les bains Hyotan Onsen à Beppu
En tout cas, le lieu est agréable, notamment le onsen extérieur, fait de pierre et de verdure. Il y a un snack où l'on peut rester dîner, ou sinon simplement manger un œuf cuit grâce à la géothermie !




- Matsuyama où se trouve Dogo Onsen Honkan, une des plus vieux établissement thermal du Japon. Plusieurs formules sont proposées pour profiter des bains. Nous avons testé la première, permettant d'accéder au bain public commun, appelé "bain des dieux" dans une petite piscine intérieure carrelée et entourée de mosaïques. D'autres formules  donnent accès à des bains privés en plus du bain public, et proposent également un thé vert.
entrée Dogo Onsen Honkan à Matsuyama
A Beppu et Matsuyama, les entrées étaient assez peu onéreuses, dans les deux il fallait cependant apporter sa serviette, et même son savon à Matsuyama.